Sa position au confluent de la Sambre et de la Meuse, que franchit le
beau pont de Jambes, en a fait jadis une place militaire de premier
ordre. Dominée par son énorme citadelle couvrant la colline du Champeau,
Namur est de nos jours une cité paisible, où il fait bon flâner dans les
ruelles pittoresques du vieux centre. Capitale politique de la Wallonie,
la ville accueille le Parlement wallon, situé sur le site du Grognon,
l'un des plus anciens quartiers de Namur. Les facultés universitaires
N.-D.-de-la-Paix, fondées en 1831 sont réputées.
104 994 habitants. Fille de la Meuse, Namur se trouve entre Charleroi et Liège. On y arrive en empruntant l'A 15/E 42 ou l'E 411.
Une ville maintes fois assiégée. L'histoire du comté de Namur est
essentiellement guerrière. Sa situation stratégique vaut à la ville de
subir une multitude de sièges. Dès l'époque romaine César vient y
investir les Aduatuques qui s'y étaient réfugiés. En 1577, le château est
pris par Don Juan d'Autriche. A partir de la fin 17e
siècle, les attaques se succèdent. Le siège de 1692 dirigé par Vauban en
présence de Louis XIV a un grand retentissement Vauban renforce les
fortifications, mais la ville est reprise en 1695 par Guillaume III
d'Orange. En 1746, ce sont les armées de Louis XV qui investissent la
ville. Celle-ci, en 1748, est rendue à l'Autriche et l'empereur Joseph II
démolit ses fortifications. En 1792, les révolutionnaires s'emparent de
Namur dont ils sont chassés l'année suivante par les Autrichiens. Le
dernier siège de la ville, en 1794, la rend aux Français. En 1815, après
Waterloo, l'arrière-garde du corps de Grouchy, installée à Namur, protège
brillamment la retraite du gros des forces du maréchal vers la vallée de
la Meuse et de Givet-Charlemont. En 1816, les Hollandais reconstruisent
la citadelle. Pendant la guerre de 1914-1918, la ceinture de forts,
construits à la fin du 19e siècle, oppose une héroïque
résistance à l'ennemi. Cependant, la ville est envahis et, en outre,
pillée et incendiée en partie le 23 août 1914. Prise en mai 1940, Namur
est touchée jusqu'en 1944 par plusieurs bombardements.
Cet édifice
de style classique, surmonté d'un dôme, a été construit en
1751 par l'architecte italien Pisoni, à l'emplacement de l'ancienne
collégiale St-Aubain, fondée en 1047. L'intérieur renferme de belles
oeuvres d'art baroque, provenant pour la plupart d'églises ou
abbayes de
la région, tels les tableaux de l'école de Rubens surmontant les stalles
provenant de l'église St-Loup.
En face de la cathédrale s'élève l'ancien palais épiscopal du
18e siècle, occupé par le Gouvernement provincial.
Si vous voulez en savoir plus...
Ancienne église du collège des Jésuites, c'est un remarquable édifice de
style baroque, construit de 1621 à 1645 sur des plans de Pierre Huyssens.
Des colonnes annelées, surmontées d'un entablement de marbre rouge et
noir, supportent des voûtes magnifiques en pierre de sable montrant un
abondant décor en haut-relief. On admire également le riche mobilier.
Si vous voulez en savoir plus...
Beffroi (ancienne tour Saint-Jacques) :
C'est une grosse tour ronde de pierre calcaire bien appareillée,
construite sur pilotis à partir de 1388, d'après les plans de Godefroid
de Boufiaule, qui avait travaillé à l'enceinte de Bouvignes. Ce fut la
pièce maîtresse de celle de Namur : diamètre de 14,55 mètres, épaisseur
des murs entre 4 et 3,5 mètres, hauteur totale ancienne, 33,63 mètres.
Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix :
De cet ensemble de bâtiments, fonctionnels, mais de valeur architecturale
inégale, situés à l'ouest du centre de ville, on signalera la bibliothèque
Moretus-Plantin (rue Grandgagnage), oeuvre de l'architecte Bastin (1976-
1979) et, dans la même rue (n°7), un bel hôtel de maître de pierre et
brique (vers 1760) ainsi que l'Arsenal. Les Faculté se développèrent à
partir de cours de philosophie créés par la Compagnie de Jésus, dès 1831,
dans l'ancien monastère des Bénédictines de la Paix Notre-Dame, rue de
Bruxelles, aujourd'hui disparu.
Palais de Justice (ancien palais des gouverneurs du comté) :
Ce bâtiment équilibré mais sévère, construit en brique avec soubassements,
cordons, encadrements de fenêtre en pierre, est dominé par une puissante
tour carrée de même style, coiffée d'une haute toiture à quatre pans, qui
s'élève à l'emplacement d'une tour des remparts médiévaux.Le
seul
ornement consiste en l'étagement d'un portail cintré cantonné de colonnes
toscanes et d'une porte-fenêtre, monumentale par le décor qui l'encadre :
pilastres, ailerons, bossages, frontons brisés.
A l'intérieur,
une cour carrée est bordée du côté de l'entrée par une galerie toscane,
tandis qu'à l'étage les fenêtres s'ornent sobrement d'encadrements
sculptés.
Palais provincial (ancien palais épiscopal) :
Ce palais
fut construit de 1728 à 1732 par Thomas de Strickland, évêque
de Namur, pour lui servir de résidence. Jusqu'alors, les évêques de Namur
s'étaient contentés de quelques maisons bourgeoises contiguës, situées au
même endroit. L'architecte est inconnu : peut-être est-ce le géomètre
Jean Maljean qui en surveilla les travaux. Le corps de logis principal
est bâti entre cour et jardin. Il est illuminé à chacun des deux niveaux
par de hautes fenêtres aux châssis à petits-bois. Le balcon garni
d'angelots et supporté par des pilastres est un ajout des années 1770.
Les ailes se prolongent de chaque côté de la cour jusqu'à la rue, sur
laquelle elles s'ouvrent chacune par de grandes fenêtres encadrées de
pilastres.
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Hôtel de Propper (annexe du gouvernement provincial) :
Hôtel d'angle de style classique, construit en 1765 pour le seigneur de
Hun, Jean-Baptiste Guillaume de Propper, par l'entrepreneur namurois
Philippe Phazelle ; il fut la propriété du chanoine de Montpellier,
devenu en 1852 évêque de Liège, qui y reçut le futur pape Léon XIII,
alors nonce à Bruxelles. Il a été acheté en 1970 par la province de Namur
pour ses services ce qui explique la présence de la passerelle vitrée
enjambant la rue. C'est un bâtiment de deux niveaux, construit en brique,
sauf les encadrements des fenêtres, les soubassements, le bandeau qui
court sous la corniche et les quatre pilastres qui sont de pierre
appareillée. L'angle arrondi s'orne, au second niveau, d'un balcon de fer
forgé. Rue du Collège, un portail carrossable permet l'accès à une cour
intérieure. La façade arrière a été remaniée.
La vallée de la Molignée. Elle a été fondée en 1872 par des bénédictins.
C'est un vaste ensemble de style néogothique situé sur un plateau boisé
dominant la vallée. Les moines, en dehors de leurs heures de prière, ont
les activités les plus diverses : enseignement, informatique, recherches
théologiques, mais aussi hôtellerie, fromagerie, librairie, etc.
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Falaën (les ruines du château de Montaigle) :
Les ruines de cette forteresse détruite en 1554 par Henri II se dressent
sur une butte escarpée. Le site est sauvage et mélancolique.
La
silhouette décharnée de Montaigle, évocation saisissante d'un âge oublié,
se détache sur les massifs verdoyants du paysage.
Cet édifice
de style classique, surmonté d'un dôme
L'intérieur renferme de belles
oeuvres d'art baroque
Ce bâtiment équilibré mais sévère, construit en brique avec soubassements,
cordons, encadrements de fenêtre en pierre, est dominé par une puissante
tour carrée de même style, coiffée d'une haute toiture à quatre pans, qui
s'élève à l'emplacement d'une tour des remparts médiévaux.
A l'intérieur,
une cour carrée est bordée du côté de l'entrée par une galerie toscane,
tandis qu'à l'étage les fenêtres s'ornent sobrement d'encadrements
sculptés.
Ce palais
fut construit de 1728 à 1732 par Thomas de Strickland,
Elle a été fondée en 1872 par des bénédictins.
La
silhouette décharnée de Montaigle, évocation saisissante d'un âge oublié,
se détache sur les massifs verdoyants du paysage.